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le OfF 2024

Les invités d'honneur 

Être à l’affût des basculements de l’image, du renouvellement des démarches et de l’usage des nouvelles technologies, documenter les singularités de notre société, ouvrir les horizons, proposer à tous les publics l’expérience de l’image : telles sont les ambitions du OFF 2024, dans cette quête de « la réussite complète ».

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© Michel Lagarde

Michel Lagarde (France)

Vision photographique

Exposition "Dramagraphies"

Rue des Tours (Quartier médiéval)

© Gérard Cimetière

Michel Lagarde ne se considère pas comme un photographe au sens classique du terme. Il ne photographie pas une réalité présente. Il se sert des outils de prise de vue et de retouche informatique pour inventer, tel un peintre, une « vision photographique ». Dans son travail, la photographie, le théâtre, le cinéma, la peinture se rejoignent pour créer une image épique. Il raconte des histoires, illustre et photographie son inconscient. Un processus de travail long et complexe puisqu'il part d’une feuille blanche.

 

"Ce n’est pas vraiment moi que je mets en scène dans les Dramagraphies, ce sont plutôt des rôles que j’interprète comme acteur ; La distanciation est importante, elle me permet de "projeter" les images plutôt que de les intérioriser. Je ne raconte pas ma vie, je m’amuse à l’interpréter."

Texte de Patrick Mecucci pour l’ouvrage "Dramagraphies" aux Editions Ankama

"Michel m’a montré son travail pour la première fois il y a plusieurs années. Il n’y avait alors qu’une petite dizaine d’images. Anecdotiquement, cela vous donne une idée du temps de gestation de chacune d’elles. Je me souviens très bien du premier choc devant ces tirages grand format où l’oeil rencontrait partout une profondeur de champ absolue. Je lui en fis la remarque, lui disant que « ce n’était pas comme ça dans la vie » et lui de me répondre que si. Il avait raison bien sûr, regardez autour de vous, n’importe où vous posez les yeux : c’est net. Ce sont les limites optiques des appareils de prise de vue qui nous ont habitués à des lointains flous.


De fait, chaque image débordait de vie, chaque détail prenait une place imposante sans que le thème principal de l‘image soit pour autant sacrifié. Cela, c’est la récompense d’une composition irréprochable où votre regard est conduit là où le peintre (nous y arrivons) le souhaite…


J’ai compris là que, si Michel avait cessé d’utiliser l’acrylique ou l’huile depuis plusieurs années, il n’avait jamais cessé de peindre. Je pensais regarder des photos, je me retrouvais devant des tableaux, peints à l’objectif plutôt qu’à la brosse. "Autoportraits" semblait bien pauvre pour définir ces univers. "Dramagraphies" s’imposa.


C’était notre univers de théâtreux qui s’étalait là, mis en scène par l’oeil du peintre : derrière ces personnages et ces scènographies, se devinait une dramaturgie sournoise qui se dissimulait dans l’imagination du spectateur. Qui, pourquoi, comment, où donc, mais Bon Dieu quand ? Tout était possible pour chaque histoire suggérée : c’était le spectateur qui bossait. Dans chaque image, la force comique éclatait, avec gentillesse et simplicité et pourtant, chacune d’elle fonctionnait comme ces "vanités" des XVIe et XVIIe"

Web : michellagarde.com

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